Marc Puygrenier
Marc Puygrenier
Né à Paris en 1946, vit et travaille à Clapiers depuis 1986.
J’ai à ce jour fait plus de 50 huiles sur toile ou sur bois, plus de 600 dessins et aquarelles, plus de 30 sculptures.
J’ai toujours eu, sous les yeux, des peintures. Celles de mon père d’abord, puis les toiles de Gaston Thiéry, paysagiste néo impressionniste de l’Ecole de Crozant qui me faisaient découvrir des points de vue de Creuse. De dix à seize ans, j’accompagnais Gaston Thiéry à la recherche de motifs. J’observais comment il bâtissait ses ébauches, comment il cadrait son sujet, comment il notait ombres et lumières. Puis, mon père, membre du Cercle des Beaux – Arts d’Argenton sur Creuse, me faisait participer à partir de quatorze ans aux «salons de Noël», expositions collectives où je fis connaissance d’autres peintres, me familiarisais avec d’autres styles, d’autres procédés comme la sérigraphie. A cette époque, Pierre Hémery, mon professeur de dessin me révéla une peinture «moderne» qui ne se contentait pas de représenter nature, hommes ou animaux, mais s’éloignant de la réalité, créait une esthétique, nouvelle pour moi. Pierre Hémery, regardant une de mes compositions me fit comprendre l’importance de la délimitation de l’espace, sa remarque restée gravée m’a souvent servi par la suite. Dans le domaine de l’aquarelle, c’est Benoiton, qui m’apporta le plus, par sa maîtrise technique et l’exotisme de ses paysages de Tunisie. Je peux dire que ces premières années ont réellement constitué la base de mon attrait pour les arts plastiques… Dès les années 60, j’ai d’abord appris à observer. Pendant ces 5 ou 6 années, je me suis initié à la peinture à l’huile au couteau. Au cours de l’été 1966, je m’étais lancé un défi : chaque jour de mes vacances, je ferai un dessin à la plume en souvenir de mes ballades. C’est donc à la représentation du paysage que j’allais surtout travailler, souvent de mémoire. A partir des années 1970, avec Kakine, nous courrons les expositions qui ont « fait » mon éducation artistique et m’ont exercé l’œil. C’est surtout Guy Mansuy, plasticien talentueux, qui m’a « formé » à l’art moderne. Dans les années 1995-2002, j’ai pris des cours de modelage chez Nicole Chesny, à Clapiers. Je pouvais bénéficier outre ses conseils éclairés, de séances de pauses avec modèles dans son atelier. Ainsi l’apprentissage continue.